Trucs et astuces de l'EOS 5D Mark II

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L'EOS 5D Mark II n'était pas exactement l'appareil que j'attendais : j'imaginais un équivalent Nikon D700 avec 200g de moins… Mais finalement le compromis choisi par Canon m'a convenu parfaitement avec le LiveView et les capacités de recadrages inespérées qui ont compensé en grande partie et pour mon utilisation l'autofocus trop centré. Le mode auto ISO est un peu restrictif, mais finalement assez utile en faible lumière. Et puis, la vidéo est un gros plus pour des usages "familiaux" : j'oubliais trop souvent le caméscope de 1,4 kg...

Ci-dessous, quelques trucs pour tirer le maximum de cet appareil dans mes utilisations nomades. J'ai du accepter de changer certaines de mes habitudes pour éviter les blocages dogmatiques.


Mise au point puis recomposition
Mise au point puis recomposition
Comme les collimateurs de l'EOS 5D Mark II sont très centrés, j'utilise fréquemment l'efficace collimateur central pour faire la mise au point en déclenchant à mi-course, puis je recompose ensuite la photo avant de déclencher complètement. L'écart de la mesure de distance reste négligeable la plupart du temps. Mais, il devient réellement sensible pour un sujet au tiers du cadre sur un capteur 24x36 à moins de 2 m à f/2 (ou moins de 1 m à f/4). Dans ce cas, et pour éviter tout écart géométrique sur la mesure, j'utilise un collimateur latéral en recomposant uniquement en rotation autour de l'axe du collimateur central.

En passant votre souris sur la photo ci-contre, vous pourrez voir comment l'appareil était orienté lors de la mise au point.

Par faible lumière l'assistance autofocus du flash non déclenché peut vraiment aider à la précision de la mise au point.


Mise au point LiveView
Mise au point LiveView
Lorsque la profondeur de champ est vraiment faible, ou en basse lumière avec un sujet excentré, la mise au point manuelle en LiveView est extrêmement efficace. Dans l'ordre : mise au point approximative, puis en LiveView déplacement du collimateur "mode direct" sur le sujet, ajustement de l'exposition, zoom x5 ou x10, finalisation manuelle de la mise au point et déclenchement. Sans trépied, la stabilisation aide grandement ce processus aux longues focales, mais cela reste facile en zoom x5 avec le EF 135 L f/2.

En passant votre souris sur l'image ci-contre, vous verrez le zoom x10.


Recadrage volontaire
Recadrage volontaire
Les 21 MPixels de l'EOS 5D Mark II ne sont pas seulement utiles aux rares très grands tirages, mais aussi surtout aux recadrages volontaires ; par exemple au carré ou en panoramique (très efficace à l'ultra grand angle pour supprimer les coins plus mous).

Cela diminue également l'intérêt des zooms et me fait choisir de plus en plus les focales fixes qui sont plus légères et permettent un meilleur contrôle de la profondeur de champ : une image au EF 135 L f/2 recadrée en 6 MPixels donne une focale équivalente au 250 mm avec une qualité exceptionnelle.

Avec les sujets mobiles (animaux, sport, œil d'un enfant, etc.), je déclenche en AI-Servo centré. Un recadrage au tiers laisse encore 12 MPixels.

Passez la souris sur l'image ci-contre pour recadrer à un équivalent de 6 MPixels, et cliquez pour agrandir.


Stabilisateur statistique
Stabilisateur statistique
Pour profiter pleinement des 21 MPixels de l'EOS 5D Mark II, il faut doubler voire tripler la règle "argentique" de 1/focale pour la durée d'exposition. Avec un sujet fixe par faible vitesse, une rafale permet de réduire nettement le flou de bougé en choisissant le meilleur cliché (la première image est toujours bougée à cause du mouvement de l'index). J'observe un gain de 2 à 3 IL avec des rafales de 5 à 9 images. Cette possibilité me permet de me passer de stabilisateur (IS) plus sereinement sur mes focales fixes, bien que l'IS reste irremplaçable pour stabiliser la visée ou augmenter la profondeur de champ sans trépied.

Ci-contre, à 100%, la première image d'une rafale de 9 à 50 mm et 1/10s. Passez la souris pour voir la stabilisation statistique.


sRAW1 vs RAW
sRAW1 vs RAW
Le format sRAW1 est en fait très différent du RAW (matrice de Bayer en 14 bits) : il est déjà dématricé et codé en YCbCr. La luminosité est sur 15 bits tous les 2 pixels et la chrominance sur 2 fois 15 bits tous les 4 pixels. De ce fait, il est intéressant dans les hautes sensibilités où le bruit de chrominance sera lissé (impressionnant à 6400 ISO). J'utilise ce format pour gagner de la place et du temps de calcul lorsque je n'agrandirais pas au delà du A3 (photos de famille par exemple), lorsque je n'ai pas l'intention de recadrer ou lorsque je cumule plusieurs causes de flou :

La plupart du temps, lorsque j'arrive aux alentours de 1600 ISO, c'est que vitesse ou ouverture sont également critiques et les 21 MPixels RAW n'apportent vraiment plus grand chose par rapport aux 10 MPixels du sRAW1.

Ci-contre, pour se faire une idée de la perte de définition liée au codage et dans des conditions idéales, un détail à 100% d'un sRAW1 extrapolé à la taille du RAW. En passant la souris, le même détail en RAW. Les deux images ont été accentuées au mieux.


Verres de visée
Verres de visée
J'utilise le verre de visée Eg-S pour la précision de la mise au point manuelle aux grandes ouvertures (notamment pour les portraits) ; occasionnellement le 17-40 mm f/4 reste utilisable malgré un viseur plus sombre.

Le verre de visée quadrillé Eg-D est très utile pour avoir pratiquement sans y penser des horizons bien horizontaux et des architectures bien verticales.

Passer votre souris pour simuler l'installation du verre de visée quadrillé Eg-D.


3D : profondeur de champ
3D : profondeur de champ
Après 4 ans en APS-C, je retrouve enfin avec l'EOS 5D Mark II et son format 24x36 le contrôle de la profondeur de champ, notamment avec les focales fixes légères à grande ouverture comme le 50 mm f/1,4.

Un cadrage embrouillé avec un sujet peu contrasté peut devenir intéressant par la sensation tridimensionnelle provoquée par une faible profondeur de champ (étagement des plans par le flou).

Ci-contre une image au 50 mm à f/10, en passant votre souris nous passons à f/1,4.

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